Titre : Agatha Raisin, tome 1 : La quiche fatale. Auteure : M.C. Beaton. Traductrice : Jacques Bosser. Éditeur : Albin Michel. ISBN : 9782226322708. Nb pages : 252 Prix papier : 14,00 € Prix epub : 9,99 € * * * * * * * * * * * * * Ma note : 16/20 * * * * * * * * * * * * * Pour la petite histoire... J’ai un peu hésité à m’offrir ce roman en constatant que la série complète faisait une douzaine de tomes (seulement quatre ont été traduits en français pour le moment). Et puis, comme d’habitude, j’ai fini par craquer. Mes atermoiements ont dû durer au moins… hmm… oh oui… dix minutes facile ! Bref, ma maladie ne s’arrange pas, mais je ne regrette absolument pas de m’être laissée aller, car Agatha est un personnage coup de cœur ! :P Non, non, je ne cherche pas du tout à me justifier, c’est une fausse impression. Mon résumé : Quinqua veuve (ou du moins le suppose-t-elle), Agatha Raisin n'a qu'une envie, lorsqu'elle débarque dans son nouveau village des Costwolds : se faire enfin des amis. Et pour y parvenir, elle est prête à tout, y compris à tricher lors du premier concours de cuisine auquel elle participe ! Une petite malhonnêteté qui aurait très bien pu rester sans conséquences... si seulement un homme n'avait pas trouvé la mort après avoir mangé sa « quiche fatale » ! Mon avis : « La quiche fatale » m’a d’abord interpellée et attirée de part son titre, que je trouve très réussi. À la fois humoristique et intriguant, il laisse tout à fait présager de ce que renferme le roman qui le porte. Ce n’est peut-être pas d’une importance capitale, mais j’ai vraiment flashé dessus et il fallait que ça sorte ! Si j’aime beaucoup les romans policiers et thrillers « classiques », j’apprécie aussi ceux qui mêlent humour et vaudeville à de bonnes enquêtes. Dans ce style, mon auteur fétiche est sans doute Charles Exbrayat, même si certains pourraient les trouver un peu vieillots. Il y a aussi les San Antonio qui me plaisent bien, mais il faut avouer que les textes de Dard sont si truffés d’argot qu’ils en deviennent parfois difficiles à suivre. Dans un autre genre (enfin pas si éloigné, quand même), je lis aussi pas mal de semi-chick-lit semi-policier, comme en écrit par exemple Kyra Davis ou Meg Cabot (à ses heures perdues^^). Tout ça pour dire qu’Agatha Raisin se trouve quelque part entre la truculente Imogène d’Exbrayat (à ceux qui ne connaîtraient pas, je leur conseille vivement la série ; elle a aussi été adaptée en film assez récemment avec Catherine Frot) et la savoureuse héroïne de Kyra Davis. J’ai beaucoup apprécié la plume alerte de M.C Beaton et sa manière très vivante de nous faire découvrir aussi bien ses personnages que les collines verdoyantes des Costwolds parsemées de châteaux moyen-âgeux et de villages pittoresques. Au-delà des jolies descriptions (pas trop longues, promis !) de ces paysages enchanteurs (pour moi, en tout cas^^), l’auteure nous fait aussi partager d'intéressantes réflexions sur le monde de la communication, ses avantages et ses travers, mais aussi sur la vie de village, les relations de voisinage et, enfin, sur la difficulté de tisser des liens de profonde et réelle amitié dans une grande ville comme Londres lorsque l'on est plongé dans son travail. On peut être d’accord ou non avec ce que M.C Beaton avance, mais j’ai apprécié qu’elle nous invite dans l’univers londonien de la com’ pour nous en livrer sa vision (elle a elle-même travaillé comme journaliste, pendant un temps, et le connaît bien). Quant à Agatha, dont nous suivons les aventures et déboires, c’est pour moi un personnage coup-de-cœur. Un peu hargneuse, un peu revencharde, un brin aigrie, même, pour tout dire, elle n'a pas vraiment, a priori, l'étoffe d'une héroïne. Et pourtant, cette tête de lard est diablement attachante ! De chapitre en chapitre, elle n'a de cesse de surprendre le lecteur entre ses circonvolutions au sujet de sa capacité à être appréciée de son entourage et ses décisions délirantes censées remédier aux conséquences de ses précédentes décisions délirantes. D’ailleurs, je dois dire que tous les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, sont plutôt bien campés et attachants. Certes, quelques uns sont très stéréotypés, mais cela ne m’a pas dérangée, car ils cadrent tellement bien avec l’atmosphère du village dans lequel Agatha s’installe, que je ne pouvais qu’adhérer. J’ai particulièrement apprécié Bill Wong qui, avec son caractère tranquille et doux, parvient à tempérer juste comme il faut l’excessive Agatha. Enfin, j’ai trouvé que l'intrigue était plutôt bien menée et, même si je n'ai pas été surprise outre mesure lorsque le nom du coupable a été révélé, je n'avais pas non plus de certitude absolue quant à son identité. Ce roman étant plus basé sur la dynamique des personnages et de leur environnement que sur la complexité de l'enquête-fil-rouge, le job est, à mon sens, très bien rempli. Malgré cette avalanche de compliments que je viens de servir, et même si le personnage d’Agatha est un coup de cœur, le roman en lui-même n’en est pas tout à fait un. J’ai trouvé la lecture de ce roman très agréable, mais je n’étais pas non plus transportée dans un autre monde et je n’ai pas assez vibré ou tremblé avec les héros. Peut-être était-ce à cause de mon état d’esprit lorsque je l’ai lu, ou bien, tout simplement, il a manqué à ma lecture ce petit plus indéfinissable qui m’emporte et fait accélérer mon palpitant de telle manière que je ressors d’un roman en me disant « c’était vraiment génial ! ». En bref : Beaucoup de bonnes — et même de très bonnes — choses dans ce premier volume des enquêtes-aventures d'Agatha Raisin. J'ai ressenti une vraie sympathie pour les personnages et j'ai apprécié de découvrir le charme humide des Costwolds sous la plume vive de M.C. Beaton. « La quiche fatale » a seulement frôlé le coup de cœur, mais comme je suis décidément une horrible petite dépensière, je me suis déjà procuré les tomes suivants... à très bientôt, donc, pour leur chronique ! * * * * * * * * * * * * * D'accord ? Pas d'accord ? Discutons-en dans les commentaires ! En plus, ça tombe bien, ils sont fait pour ça ! * * * * * * * * * * * * * Clique ici pour lire un extrait de "La quiche fatale" !
2 Commentaires
4/22/2017 08:39:04 am
Oui, bien d'accord avec toi !
Réponse
Lefiltre
4/22/2017 10:42:10 am
Je vais ouvrir un fan club spécial "vieilles biques", ça sera bien stylé ! xD
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